Le Comptoir à l'heure du bilan

La manifestation a totalisé 59'000 entrées. Globalement satisfaits, les exposants regrettent cependant que l’édition 98 ait été retardée d’une semaine dans la saison

Le 32ème Comptoir delémontain a fermé ses portes hier. L’heure est à présent au bilan et aux améliorations éventuelles à apporter aux prochaines éditions. Globalement satisfait. C’est généralement par ce qualificatif que les exposants interrogés expriment leur sentiment sur la cuvée 1998. Mais pour beaucoup le décalage d’une semaine 3e la manifestation a quelque peu influencé leur chiffre d’affaires.

Le secteur du transport, une bonne idée

Nouveau venu au Comptoir, le secteur du transport semble avoir connu un beau succès de foule. Bon nombre de visiteurs se sont pris au jeu de s’asseoir au volant de l’un ou l’autre des modèles exposés.
Au rang des bonnes idées, La Traction SA en est certaine- ment une. Devenue l’attraction, la locomotive à vapeur a attiré pas mal de curieux. " Je crois que les enfants de la région sont au moins tous une fois montés dedans ", s’exclame un cheminot chargé de son fonctionnement.
Mais tout n’est pas rose pour autant. Il semblerait que l’édition 1998 ait eu un peu de mal à commencer. Ce froid (au propre comme au figuré) n’aura certes pas duré puisque les chiffres officiels parlent de plus de 59000 entrées (avec un excellent dernier week-end). Le directeur du Comptoir, Jacques-André Roth, parle d’une édition " satisfaisante. "
L’école, les enfants... " On sent que les parents sont plus réticents à rester tard le soir " explique cette restauratrice. " Heureusement, les animations nous amènent pas mal de clients, ça compense un peu le manque de passage en jour- née. "
Le peu de monde est l’un des arguments les plus souvent avancés par de nombreux ex- posants pour expliquer leurs regrets les plus profonds. " Plus il y a de gens, plus on lie des contacts, plus on fait des affaires ", résumait un des leurs. Heureusement, il y a les concours. Très présents, ceux- ci représentent à peu près la seule animation de la journée.

Le mètre carré jugé troy cher

Souvent jugé trop cher (un des plus chers parmi les comptoirs suisses), le prix du mètre carré se fait surtout ressentir quand le nombre d’acheteur. Ca n’est pas suffisant pour rentabiliser l’espace occupé par le stand.
Certains exposants en meubles pensent même revoir leur stratégie pour les années à venir. " Une baisse du prix permettrait peut-être au Comptoir de se rendre plus accessible aux commerçants de la région ", constate un exposant. D’autant que la. politique économique du moment ne semble pas vraiment florissante.
" On le voit, la plupart des visiteurs sont là pour se promener et pour voir ce qu’il y a de nouveau sur le marché, mais souvent ils ne sont pas prêts à acheter. " Répondant à cet argument, Jacques-André Roth estime que le prix demandé (195 francs le mètre carré) est un prix raisonnable quand on sait qu’il englobe tout, de l’infrastructure à l’éclairage. " Il existe une certaine tradition qui veut que tous les stands ont à la fois une même structure et quasi une même allure. Pour garantir un aspect plus ou moins identique à tous les ex- posan1,s, il faut tous les équiper de la même manière. C’est compris dans le prix. C’est ça aussi, la fierté du Comptoir delémontain. " (ng)