Jacques-André Roth, directeur
Le 33ème comptoir delémontain ouvre ses portes le 15 octobre
Il semblait bien que cela serait sa voie. Mais son père exploitant un bureau fiduciaire, le jeune garçon entre dans l’entreprise familiale. Et, après avoir suivi des cours appropriés, il obtient un brevet fédéral de gérant d’immeubles. A ce jour, il occupe le poste de fondé de pouvoirs. Il détient même un certificat de capacité d’aubergiste, un plus pour l’exploitation du restaurant du Comptoir. Depuis son enfance, Jacques- André Roth donna des coups de main au Comptoir, passant par tous les stades possibles et imaginables. Il remplit le rôle de palefrenier, sévit à la caisse, aux vestiaires, au kiosque, au service de renseignements, approcha de près la partie restauration. Il participa même à la construction du bâtiment, à l’élaboration des stands. Autant dire que cet entreprenant jeune homme en connaît un bout en ce qui concerne le Comptoir, ce vaste lieu de rencontres automnal.
Surtout, il ne s’en laisse pas conter. " C’est important de toucher à tous les domaines et cela donne une meilleure vision des choses. " Le Comptoir accueille en moyenne 270 exposants, dont le 70% du Jura, 28% des autres cantons et pour 2% de France. Cette foire commerciale jurassienne reçoit aussi chaque année 60’000 visiteurs, venus de partout. Le nouveau directeur, entré en fonction en janvier I997, a innové l’an dernier en concevant un secteur transports avec les garagistes et " La Traction ", le train à vapeur du Jura. Il essaie d’imaginer autre chose pour l’an 2000. Par exemple créer un espace d’agrément, avec un thème différent chaque année. " J’essaie de ne pas être un rapace, il faut aussi savoir donner. "
Quelles qualités sont-elles nécessaires pour mener une telle affaire ? " Il ne faut se laisser ni manœuvrer, ni impressionner, ni influencer. Sur un bateau, le capitaine doit mener son bateau à bon port. Et il faut savoir faire face, malgré les vagues ", affirme Jacques-André Roth. Qui joue à la perfection à la main de fer dans le gant de velours. Il sait aussi garder la tête froide, ce qui n’est pas évident lors de pressions. Chaque année, au Comptoir, outre la visite des stands, les gens ont droit à des animations musicales et la possibilité de se restaurer en goûtant à diverses spécialités. Dans cette organisation, ce qui plaît à notre homme, c’est le contact avec les gens. Et aussi de construire quelque chose. Il a le talent de voir ce qu’il faut entreprendre, tente toujours de régler les problèmes. Loin du schéma du fils à papa, il sait prendre ses responsabilités. " Parfois, on me prend pour un rigolo, on ne me croit pas parce que suis jeune. Alors je dois hausser la voix. " Ce qu’il semble savoir faire.
Lorsque son travail lui en laisse le temps, il apprécie les balades à cheval, pour aller à la rencontre la nature. Le footing avec les chiens lui permet de garder la forme. Il aime la chanson et la musique en général. Sans compter que ses aptitudes pour le bricolage en tous domaines lui permettent, avec deux clous et un bout de bois, de construire un meuble. Les voyages ? " Il faudrait du temps. Et puis, avec la ménagerie... " Entendez par là les chevaux, la chèvre, les chiens et les chats.. Depuis trois ans, cet homme de contact met aussi sur pied, au printemps et avec sa femme Catherine une petite kermesse à Corban, la kermesse de Sous-Vassa. Toujours bien fréquentée. Car ce bon vivant: aime à s’entourer d’amis, apprécie la cuisine et les vins de qualité. Enfin, les bonnes choses de la vie qui la font belle...
Jacqueline Strahm